L’état d’urgence, outil juridique créé par la loi du 3 avril 1955, pour tenter de répondre au soulèvement indépendantiste en Algérie, fut également l’outil privilégié de protection de l’ordre public face à la menace terroriste après les attentats de janvier et novembre 2015. Ce travail s’intéresse plus particulièrement à l’analyse différentes décisions rendues par le Conseil constitutionnel à propos de ce régime d’exception, afin de mieux comprendre les critiques formulées à son égard. Le cœur de cette analyse réside dans une analyse centrée sur la protection des droits et libertés constitutionnellement garantis et sur le rôle du Conseil constitutionnel dans ce cadre.