S’il est rare d’inclure la lutte contre la corruption, ou plus généralement contre les abus des gouvernants, dans les définitions de la citoyenneté, l’analyse des institutions démocratiques, historiques comme contemporaines, montre que le citoyen peut participer à quatre fonctions de surveillance, de signalement, de sanction et de jugement des gouvernants soupçonnés de corruption. L’accent a été mis ces dernières années sur les rôles de surveillance (la transparence) et de signalement (l’alerte), mais les citoyens ne participent pas aux fonctions de sanction et de jugement. Ce déséquilibre contribue à la défiance envers les gouvernants, ce qui invite à réfléchir aux procédures envisageables pour y remédier.