Les régimes français et américain qui se sont constitués à la fin du XVIIIe siècle portent la marque d’un rejet des prémices d’un parlementarisme alors en cours de développement en Angleterre. Parmi celles-ci figure le refus de reconnaître aux membres de l’Exécutif un droit d’entrée et de parole au sein du Parlement. La volonté d’empêcher ainsi toute communication directe entre eux est conçue comme un moyen de les préserver de toute influence réciproque et de sauvegarder la séparation des pouvoirs. Cette séparation « physique » des pouvoirs apparaît à ce titre comme l’une des caractéristiques de l’agencement des pouvoirs pensé par les régimes « préparlementaires ».