Dans le système italien de justice constitutionnelle, le droit positif n’encadre que très génériquement l’exécution des décisions de la Cour constitutionnelle. À défauts de moyens qui en assurent l’exécution, les décisions, pour être mises en œuvre, nécessitent souvent de la coopération des juridictions ordinaires ou des législateurs (national ou régionaux). Dans la pratique, les juridictions ordinaires ont généralement assuré une coopération assez efficace, alors que les législateurs ont parfois adopté une attitude différente. Malgré les difficultés rencontrées, une réglementation qui reconnaisse à la Cour constitutionnelle la maîtrise de l’exécution de ses décisions ne paraît pas un remède indispensable, car l’absence de moyens contraignants pour que les décisions soient mises en œuvre impose à la Cour la recherche d’un dialogue avec les destinataires principaux des décisions. Et un tel dialogue renforce considérablement la légitimité de la Cour constitutionnelle.