Dans la continuité de l’expérience américaine, les assemblées législatives au Royaume-Uni et en France ont adopté des codes de conduite, qui contiennent des règles d’exemplarité particulières pour les parlementaires, de manière à s’assurer que ces derniers ne sacrifient pas l’intérêt public au profit de leurs intérêts personnels. Leur adoption soulève deux enjeux principaux. D’une part, le principe d’autonomie des assemblées dans la gestion de leurs affaires internes est un impératif constant. Par conséquent, si des institutions indépendantes ou extérieures aux assemblées peuvent participer aux phases d’instruction et de contrôle des manquements à ces règles d’exemplarité, les fonctions d’adoption des règles et de sanction restent largement exercées par les assemblées elles-mêmes. D’autre part, les incitations et des règles de droit souple sont souvent utilisées dans le souci de préserver la liberté des parlementaires dans l’exercice de leur mandat représentatif. Si l’examen de ces trois expériences nationales démontre leur rapprochement, l’influence anglo-américaine n’est pas nécessairement l’élément déterminant du développement de ces règles de bonne conduite au Parlement français. Le modèle américain fait parfois office de repoussoir du fait de son manque d’efficacité, de sorte qu’un particularisme français reste perceptible