Brown v. Board of Education, rendu en 1954, bouleversa l’environnement politique et juridique américain de l’époque en mettant fin à la ségrégation scolaire. La décision fait aujourd’hui figure d’icône de la culture juridique américaine malgré une efficacité toujours discutée. Le statut exalté de ce super precedent est contrebalancé par des critiques non dépourvues de fondements sur le raisonnement des juges de la Cour Suprême Américaine, qui furent partagées aussi bien par des soutiens de la ségrégation raciale que par des juristes engagés en faveur des droits civiques. Retracer l’histoire de ce qui est désormais plus qu’une décision mais un texte constitutionnel à interpréter nous invite à analyser comment un mythe jurisprudentiel s’inscrit dans un système juridique malgré ses incohérences.

Brown v. Board of Education, ruled in 1954, disrupted the American political and legal environment of the time by ending school segregation. The decision is today an icon of American legal culture despite its disputed effectiveness.The exalted status of the super precedent is counterbalanced by well-founded critics regarding the reasoning of the Justices, who were shared by supporters of racial segregation as well as by lawyers committed to civil rights. Tracing the history of a case that has become a constitutional text to be interpreted, invites us to analyze how a jurisprudential myth can be enshrined in a legal system despite its inconsistencies.

 

« Brown et al. v. Board of Education of Topeka et al. 347 U.S 483 (1954). Un mythe jurisprudentiel », Mémoire de Master 2, « Droit public approfondi », Université Panthéon-Assas, sous la direction de Denis Baranger, juin 2019, par Marie Sissoko, consultable et téléchargeable ICI.

 

Pour citer cet article :

Marie Sissoko « Brown et al. v. Board of Education of Topeka et al. 347 U.S 483 (1954). Un mythe jurisprudentiel », Jus Politicum, n°24 [https://juspoliticum.com/articles/Brown-et-al-v-Board-of-Education-of-Topeka-et-al-347-U-S-483-1954-Un-mythe-jurisprudentiel]